Devriez-vous acheter ou louer un jet privé ?
Alors que les prix des jets d'occasion ne cessent de baisser depuis quelques années, nous étudions la question de l'achat.
En pleine récession économique en 2009, presque 20 % des jets de la planète étaient à vendre. Aujourd'hui, ils ne représentent plus que 15 %. PrivateFly considère que l'équilibre entre l'offre et la demande est atteint lorsque 10 % des jets sont disponibles à la vente. Cette période de relance est-elle donc propice à l'achat d'un avion privé d'occasion ?
Tout comme les voitures, les jets privés se déprécient très rapidement, et avec l'instauration de nouvelles règles en matière de sécurité aérienne, le marché des vieilles occasions a littéralement implosé. En effet, passé dix ans, un jet n'a pratiquement plus aucune valeur. En partie à cause du coût élevé que représente le remplacement de l'avionique du poste de pilotage, mais aussi de la combustion inefficace des moteurs plus anciens.
La fréquence d'utilisation doit absolument être prise en compte
Être propriétaire d'un jet privé engendre des coûts fixes annuels très élevés, qui ne peuvent être amortis que par une utilisation régulière. En moyenne, il faut compter environ 400 heures de vol par an pour justifier l'achat par rapport à l'affrètement.
Voici le détail de ce calcul :
Coûts fixes annuels pour un jet privé de taille moyenne:
Dépréciation : 1 000 000£*
Exploitation : 200 000£**
Maintenance non programmée : 50 000£
Total des coûts fixes : 1 250 000£
Frais d'affrètement annuels pour un jet privé de taille moyenne :
Prix moyen d'une heure de vol : 3 000£
Nombre d'heures de vol nécessaires pour amortir les coûts fixes : 413 heures
* Calcul basé sur un avion de 10 millions GBP et une dépréciation de 10% par an sur huit ans avec une valeur résiduelle de 20 %.
** Les frais d'exploitation comprennent : le salaire de l'équipage, l'assurance et les frais associés à la responsabilité civile, la maintenance programmée de l'appareil, les frais de hangar et de stationnement, les cartes et logiciels de navigation, le nettoyage et les petites réparations de la cabine et la rénovation de l'intérieur.
Quel avion choisir ?
Bien sûr, la couleur des revêtements intérieurs et la forme des hublots ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte.
La meilleure option pour un voyage de Londres à Genève, ne sera pas forcément adaptée pour un vol long-courrier jusqu'à New York. Certains avions peuvent être trop gros pour se poser sur les pistes d'aérodromes, d'autres trop petits pour effectuer de longs trajets sans multiplier les escales.
À moins d'effectuer toujours le même type de trajet, c'est un donc point à ne pas négliger.
En conclusion : L'achat d'un jet privé est (presque) toujours l'option la moins économique.
Entre les nombreux arrêts programmés à des fins de maintenance et la difficulté de choisir un avion adapté à tous types de trajets, posséder un seul jet privé n'est en général pas une solution adaptée.
En conséquence, beaucoup de propriétaires de jets ont également recours à des avions affrétés. Ainsi même les gros utilisateurs de jets privés, effectuant plus de 400 heures de vol par an, choisissent en général d'acheter un avion pour d'autres raisons que financières.
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